Le rabat-joie de l’alcool : Nouvelles tendances de l’industrie et recherche sur le cancer

Par Kelley Northam

Dernier appel pour l’alcool?

Avez-vous visité une brasserie ou un bar récemment? Vous avez peut-être remarqué certaines nouvelles options de menu sans alcool. La disponibilité des bières, vins et cocktails sans alcool est en hausse. L’article de CNBC « As booze alternatives take off, more nonalcoholic drink makers promote health benefits as the next buzz » (Alors que les substituts à l’alcool décollent, plus de fabricants de boissons non alcoolisées font la promotion des bienfaits pour la santé comme le prochain buzz) rapporte que, selon les données de NCSolutions, plus de 40 % des Américains prévoyaient consommer moins d’alcool en 2024. Ces données indiquent également que 61 % des répondants de la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2012) prévoyaient boire moins. En fait, selon la société de données et de renseignements sur les consommateurs, Numerator, les membres de la Génération Z de plus de 21 ans consomment le moins d’alcool que toutes les autres générations.

Étant donné qu’un plus grand nombre de personnes de tous âges boivent moins, la demande de boissons non alcoolisées, également appelées boissons fonctionnelles, est en croissance. En fait, le marché mondial des boissons fonctionnelles devrait atteindre 249,5 milliards de dollars d’ici 2026, selon une étude réalisée par Euromonitor en 2022, citée par la CNBC. Les boissons fonctionnelles comprennent des produits comme le soda probiotique, le kombucha et de l’eau enrichie, et annoncent des bienfaits pour la santé comme une amélioration de la digestion, une augmentation de l’énergie et un soulagement du stress. 

Mais cela ne signifie pas que votre bar préféré ne sera pas complet un vendredi soir – de nombreux établissements proposent désormais des boissons non alcoolisées pour plaire à ces tendances de consommation. Cela dit, les chercheurs tentent toujours de déterminer la cause dudéclin de l’alcool. Selon l’article de la Cleveland Clinic, « Is Generation Z Drinking Less? » (La génération Z boit-elle moins?), les théories actuelles vont d’une sensibilisation accrue à la santé mentale et physique à une consommation accrue de cannabis.

Risque de cancer lié à l’alcool

Cette diminution coïncide également avec de nouvelles recherches sur la corrélation entre la consommation d’alcool et le développement d’un cancer. Se référant à un grand nombre de preuves scientifiques, le ministre de la santé des Etats-Unis (U.S. Surgeon General) a récemment publié un avis intitulé « Alcohol and Cancer Risk » (Alcool et risque de cancer). Cité dans cet avis, le National Cancer Institute (NCI) a constaté que la consommation d’alcool augmente le risque de développer sept types de cancer, notamment :

  • Bouche (cavité buccale)
  • gorge (pharynx)
  • œsophage
  • larynx
  • foie
  • seins (chez les femmes)
  • côlon et rectum

Le NCI a également constaté que plus une personne boit, plus son risque est élevé. Cela s’applique à ceux qui ne prennent qu’un verre par jour et aux buveurs excessifs. Selon le NCI, les femmes qui boivent quatre verres ou plus en une seule fois et les hommes qui boivent cinq verres ou plus en une seule fois sont considérés comme des buveurs excessifs.

Une autre étude citée dans l’avis, « Alcohol and Cancer: Epidemiology and Biological Mechanisms » (Alcool et cancer : Épidémiologie et mécanismes biologiques), publié initialement dans Nutrients, a constaté que l’alcool peut causer le cancer de quatre manières principales : 

  • Acétaldéhyde : L’alcool se métabolise en acétaldéhyde dans le foie, ce qui peut endommager l’ADN
  • Stress oxydatif : L’alcool provoque un stress oxydatif, c’està-dire qu’il provoque un déséquilibre des radicaux libres et des antioxydants dans le corps. Le stress oxydatif est connu pour endommager l’ADN, les protéines et les cellules et provoquer une inflammation
  • Taux d’hormones : L’alcool peut faire fluctuer les taux d’hormones, comme les œstrogènes, ce qui modifie le tissu mammaire et endommage l’ADN
  • Cancérogènes : L’alcool modifie les cellules de la bouche et de la gorge, ce qui permet aux cancérogènes d’être absorbés plus facilement

Cette nouvelle recherche peut être accablante et même effrayante, car partager un verre avec des amis ou des êtres chers a de profondes racines culturelles et sociales. Cependant, l’avis suggère que la sensibilisation est ce qui est essentiel. Avec cette nouvelle information, vous pouvez prendre le contrôle de votre risque en considérant si (ou combien) vous voulez boire à une occasion donnée.

Des produits pour tous les verres

Les tendances de l’industrie et la recherche sur le cancer suggèrent que l’alcool pourrait être en voie de disparition. Mais les boissons fonctionnelles semblent prendre le dessus. 

Qu’il s’agisse de cocktails ou de cocktails sans alcool, le canal Fisher Scientific est là pour vous aider à naviguer les tendances de l’industrie et de la santé et à répondre à vos besoins en matière de tests de boissons. Visitez le site fishersci.ca/food-beverage-testing pour en savoir plus sur les produits d’analyse, de sécurité et de tests.

Kelley Northam est rédactrice chez Thermo Fisher Scientific.

Alcohol’s Buzzkill: New Industry Trends and Cancer Research
Reference